Octobre 2019 Addo elephant jeffreys Bay
Regorgeant de plages et parc naturels, la Sunshine Coast fait la part belle à la nature.
Elle nous a permis de découvrir le parc Addo Elephant, de faire une fabuleuse rencontre à Port Elisabeth et finalement d’aller voir les mythiques vagues de la non moins mythique plage de Jeffreys Bay …
Elle s’étend de East London à Tsitsikamma ( la porte d’entrée de la garden route ) et offre des activités et expériences très différentes sur un petit périmètre ( à l’échelle de l’ Afrique du Sud, bien évidemment … )
Petit aparté historique :
En 1820, l’Angleterre décide de former une zone tampon entre Boers et Xhosas afin de calmer leurs affrontements.
Des Settlers sont envoyés pour s’installer entre les territoires des deux peuples afin d’y cultiver la terre.
La manœuvre ne fonctionne que « moyennement« .
Les colons préféreront rapidement rejoindre les villes de Port Elisabeth et Grahamstown pour y reprendre les professions qu’ils pratiquaient en Angleterre.
Celle-ci y gagnera toutefois une forte augmentation de sa présence sur la Sunshine Coast lui permettant d’augmenter sa main-mise sur le territoire.
La région garde en conséquence une forte imprégnation britannique.
Port-Elisabeth ( PE pour les intimes ) fondée sur la partie ouest de la baie d’Algoa, est un bon point de chute pour explorer la région.
A 7 h de route de Coffee Bay, cela nous permet aussi de couper la route jusqu’à Plettenberg Bay .
Le front de mer présente de très belles plages avec de belles vagues dont celle de Summerstrand.
Mais nous y sommes restés trop peu de temps pour explorer convenablement la ville.
Nous y sommes suffisamment restés en revanche pour avoir la chance de rencontrer Tessa ( notre hôtesse Airbnb) qui a gentiment accepté de prendre en charge le lapinou dissident, resté caché dans les draps, pour lui faire parcourir en visite privée la route jusqu’au Cap où il nous attendait chez son frère Dean et sa femme Maud ( française expatriée).
Ce sont parfois les aléas du voyage qui permettent de belles surprises.
Maison avec 3 chambres, salon/salle à manger, cuisine et salle de bain + une piscine et un joli jardin avec terrasse et braai.
Proche des commerces, dans un quartier résidentiel, et desservi par la N2 qui emmène directement à l’entrée sud d’Addo Elephant à hauteur de Colchester en 35 minutes.
Lien vers son annonce : maison Airbnb à Port Elisabeth
Une fois de plus, nous avons regretté notre passage trop rapide chez Tessa et sur la côte jusqu’à Plettenberg.
Un peu d’histoire :
Ce parc fut créé en 1931 sous l’impulsion de Sydney Skaife pour protéger les 11 derniers éléphants décimés par la chasse et le braconnage dans la région.
Aujourd’hui, il compte plus de 450 spécimens ainsi que nombreux autres mammifères .
Des éléphants et encore des éléphants
Comment s’en lasser ? !!
Le bien nommé Parc National Addo Elephant est l’occasion d’observer une dernière fois les spécimens africains dans la nature avant de croiser leurs cousins asiatiques.
N’essayez pas de comparer Addo Elephant avec le parc Kruger.
A l’entrée sud, la route est bordée par un mur végétal recouvert de fleurs et regorgeant d’oiseaux.
Un plaisir pour les yeux d’autant que le parc est bordé par l’océan.
En revanche, l’épaisseur de la forêt rend plus difficile l’observation des autres animaux.
Une fois passé l’embranchement nord de Mbotyi loop (depuis l’entrée sud), la piste traverse un plateau de buissons bas jusqu’au point d’eau de Lismore.
L’occasion pour nous de tomber nez à nez avec le rare et insaisissable Secretary Bird, de croiser hyènes et Black Backed jackal.
Le parc se traverse aisément en une journée et dispose d’une aire de pique-nique à la Jack’s Botanical Reserve nommée du nom du rhinocéros noir qui y a fini ses jours.
Addo éléphant bien que plus petit et très différent du Kruger offre des rencontres tout aussi agréables.
Le lien vers la section Addo Elephant du SanPark.
Il existe également différents camps où loger afin d’avoir une expérience plus immersive dans le parc national.
Le principal est Addo Rest Camp proposant des emplacements de camping
Pour 2 personnes, on y trouve des safaris tentes , chalets et rondavels .
Pour 4 personnes : des forest Cabins et des chalets.
Et enfin, 2 guesthouses.
D’autres camps gérés par SanPark sont quand à eux situés un peu à l’extérieur d’Addo Elephant.
Adulte (+ de 12 ans) : 328 Rands/jour
Enfant (2-12 ans) : 164 Rands/jour
Entrée gratuite sur présentation de la Wild Card
A l’entrée, ils distribuent une carte du parc avec un jeu par équipe : chaque animal a sa photo et un nombre de point de 1 à 10 en fonction de sa rareté .
ex. le Secretary Bird vaut 10 points…
Notre escale à la mythique Jeffrey’s Bay est de courte durée sur la route nous conduisant à Plettenberg.
Malheureusement la fameuse vague Supertubes n’est pas au rendez-vous.
Quelle déception !!
Heureusement, la côte offre de magnifiques plages recouvertes de coquillages idéales pour la baignade.
Nous en avons largement profité sur la plage de Kitchen Windows nommée d’après l’habitude des surfeurs des années 60 de regarder par la fenêtre de leur cuisine si les vagues étaient au RDV.
Nous nous consolons en nous convaincant que c’est finalement tout aussi bien que de se pâmer devant une vague qu’aucun de nous n’est capable de surfer…
Le déjeuner au Kitchen Windows ( du même nom que la plage) vue sur l’océan finit de nous remettre du baume au coeur.
Nous y avons dégusté des plats de poissons et de fruits de mer dont une spécialité du chef l’ « asian calamary ».
Les enfants se sont jetés sur les « organic beef meat balls » avec une sauce bolognaise et des linguines.
Nous nous sommes régalés ( avec un petit verre de vin blanc Sud-Africain , il faut bien goûter … ) pour près de 950 Rands ( pourboires inclus).
Pour information, les meat balls sont à 75 rands et les plats de poissons entre 150 et 200 Rands.
Lien vers leur site Kitchen Windows
Bien que la côte soit magnifique, la région apparaît bizarrement organisée.
D’énormes parcs naturels à entrée payante occupent de larges portions de territoires et de nombreuses villes, exceptée PE, semblent essentiellement constituée de luxueuses villas ainsi que de terrains privés occupés par une très riche population ou réservés aux touristes.
Cette impression se confirmera encore davantage en avançant vers la Garden Route.
Nous comprenons bien que ce que nous voyons n’est pas le reflet de la vie quotidienne de la plupart des gens.
Notre passage nous laisse une impression de fausseté grandissante qui nous met mal à l’aise.
Ce n’est pas la première fois que nous ressentons cela.
Et nous décidons de creuser un peu pendant la suite de notre périple pour mieux appréhender ce phénomène.