Novembre 2020, Equateur
Après être restés bloqués une semaine à Guayaquil pour terminer la rééducation de Pierre suite à sa blessure au genou, nous voilà enfin arrivés à Cuenca.
Cette ville coloniale aérée et colorée nous attire depuis longtemps.
Notre intuition de nous a pas trompés:
Cuenca, de son petit nom : Santa Ana de los cuatro Ríos de Cuenca est de taille beaucoup plus humaine que Guayaquil ou Quito.
Elle présente en outre le triple avantage d’avoir une vue sur les montagnes, une agréable promenade sur le fleuve et un passé historique des plus riches.
Parée de ses dômes en céramique bleue, le bâtiment accapare l’attention autant de jour que de nuit dès que l’on pose le pied sur la place.
De plus, nous avons la chance que la vue de la terrasse de notre hôtel donne dessus et au coucher du soleil avec les montagnes en fond, c’est magique.
Néanmoins, en s’attardant un peu plus sur la façade, il y a comme une petite sensation d’inachevée …
Détail historique « amusant » : il manque un étage au niveau des clochers ( donnant un aspect plus trapu à l’édifice .. ).
Pourquoi ?
La faute à des erreurs d’ingénierie et de construction….. ( En effet, la réalisation de ce dernier étage, trop haut et trop massif pour le bâtiment, aurait mis en danger toute la structure de la façade … )
Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons une cathédrale avec une histoire semblable…
Un problème récurrent dans le bâtiment ???
Il est également possible de monter au second étage ( entre les clochers ) et avoir ainsi une vue imprenable sur le parque Calderon ou sur les dômes avec la Sierra en toile de fond .
Pour accéder au second étage de la « Nouvelle » Cathédrale :
À droite de la façade de la Cathédrale ( donnant sur le Parque Calderon , il y a un petit passage piéton qui se nomme sur Map.me : Santa Ana.
A l’entrée de ce passage, sur la gauche, on peut accéder aux escaliers permettant de monter sur la partie supérieure de la cathédrale.
2 US$ pour les adultes.
1 US$ pour les « ados » : Raphaël 14 ans et Pierre 11 ans.
Et gratuit pour les plus jeunes.
Qui dit » Nouvelle Cathédrale » sous entend qu’il y a aussi une » ancienne cathédrale » : la » Catedral Vieja » ou El Sagrario.
Cette dernière n’est pas très loin : juste de l’autre coté de la place Calderon !!!
Cet édifice blanchi à la chaux sert maintenant de lieu d’exposition et de récital.
Petite apartée historique et scientifique :
La tour de cette église servit de point de repère à l’expédition de la Condamine pour mesurer la rotondité de la Terre.
Cette jolie petite place, accueillant le marché au fleur de Cuenca, a la double particularité d’être un excellent point de vue sur la cathédrale, mais aussi un lieu de vente de caramels, miel … par les bonnes sœurs du couvent.
Détail amusant, comme elles n’ont pas le droit d’avoir des contacts avec le « monde extérieur », les échanges ( et paiements ) se font par un ingénieux système de tourniquet .
On y trouve également « el agua de pitimas » : boisson traditionnelle élaborée à partir des cultures de plantes du couvent à laquelle on prête des vertus médicinales .
Cette échope là a pignon sur rue elle.
Nous avons goûté mais c’est moins. appétissant que la jolie couleur ne le suggère.
Le deuxième étage de ce musée très bien fait est intégralement dédié aux différentes ethnies qui peuplent le pays.
Reconstructions de villages, statues, photos, costumes traditionnels.
Tout y est.
Vous trouverez même un espace complet dédiés aux Shuars (également connus sous le nom d’indien Jivaro).
Les Jivaros ou Shuars
Cette ethnie est célèbre pour la réduction des têtes de leurs ennemis ou guerriers célèbres.
Glaçant !!
Vous ne verrez pas de photos elles sont interdites dans le musée.
La visite se poursuit par le Parc Archéologique : tout autour du bâtiment, on retrouve les fondations de l’ancienne citée Inca de Tombamba.
Malheureusement il en reste peu car les conquistadors espagnols ont utilisé les pierres pour édifier Cuenca dont l’ ancienne cathédrale sur la place Calderon.
Entrée gratuite
fermé le lundi
1 h environ
Excellent !!!!
Une des traditions artisanales de l’Equateur est la confection ( et la vente … ) des fameux chapeaux connus sous le nom de « Panama ».
D’ailleurs, le saviez vous ?
Ce chapeau de paille est en fait originaire d’Équateur et plus particulièrement de la région de Montecrisiti où pousse la paille nécessaire à sa confection.
Les ouvriers du canal de Panama en étaient équipés pour se protéger de la chaleur tropicale ce qui a conduit les étrangers à penser qu’ils étaient originaires du Panama.
Ainsi les Panama sont en réalité des Montecristis.
Leur véritable origine n’a été officiellement reconnue qu’en 2012.
Cuenca possède plusieurs « musées » proposant un tour explicatif sur la confection de ces chapeaux.
Les différentes salles du musée sont tout autour du patio, et le magasin se situe sur la partie avant du bâtiment.
Un agent de sécurité nous accueille et nous ouvre les pièces du musée tout en nous guidant.
Nous ne saurons jamais si c’est le fait de voir des touristes, ou la présence des enfants … mais notre guide se prête au jeu et nous détaille toutes les étapes de la fabrication de ces couvre-chefs : de la production des frondes fibreuses du palmier Toquilla, à la préparation des fibres pour le tressage jusqu’à l’élaboration artisanale du chapeau et ses différentes qualités ….
Enfin l’occasion pour Marie de troquer son hideux chapeau Décathlon contre un joli Montecristi.
Après une bonne demi-heure d’hésitation sous le regard désespéré du reste de la famille :
Trop de choix, Tue le choix …
calle Larga, à quelques pas du » Mercado X de Agosto »
sur la portion nord de la ville au 7-95, Rafael María Arizaga.
Pour le spectaculaire, on repassera ( ou nous avons été moyennement réceptifs … )
Marie est déçue, elle préfère largement la vue de l’intérieur de la ville sur les montagnes que l’inverse.
On nous dira après qu’au coucher du soleil c’est très joli.
Nous ne sommes pas retournés vérifier.
C’est à pied que nous en repartons les taxis refusant de nous charger, pour le retour, à 6 (« por la pandemia »)
3 US$ pour s’y rendre en taxi depuis le nord de la ville .
Finalement, nous avons presque plus apprécié la façade de la Iglesia Católica Nuestra Señora de La Merced de Turi et son ombre pour les plus jeunes ou bien de la zone de restauration un peu plus haute .
Ainsi que le bâtiment du Colegio Benigno Malo lorsque nous sommes revenus vers le centre à pied.
Si le centre ville, parfait exemple d’architecture coloniale, est très touristique, il n’a néanmoins pas été déserté par ses habitants.
Outre, la présence du marché au coeur de la ville, les artistes locaux se sont appropriés les façades colorées comme un magnifique support d’expression.
Le résultat : des oeuvres étonnantes qui dépoussièrent la ville pour la rendre encore plus vivante.
Retrouvez aussi nos articles sur les visites des environs de Cuenca :
De loin, un de nos coup de coeur de logement en voyage.
Situé à 10 minutes à pied de la cathédrale, dans un quartier calme avec un parc juste à côté.
Casa Bella Vista possède un espace commun avec une terrasse dotée d’une vue incroyable sur la ville et les montagnes environnantes, une cuisine très bien équipée, des chambres d’une grande propreté à la literie très confortable.
Mais le meilleur atout de Bella vista: c’est ses propriétaires.
Patricio et Rodrigo, sont d’une gentillesse incroyable.
Toujours prêts à discuter et conseiller sur leur région, nous avons passé 10 jours fabuleux en leur compagnie.
Et nous aurions pu y rester davantage encore si nos jambes n’avaient pas commencé à nous démanger.
Des moments d’échange comme on les aime.
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Un grand coup de coeur pour cette ville de Cuenca.
Nous la recommandons absolument et y retournerons avec grand plaisir.
De très belles rencontres et une ville où il fait bon vivre.
Merci à Patricio, Rodrigo et Esthée.