Novembre 2019 Afrique du Sud Cape Town
Sous l’imposante présence de Table Mountain, cette ville et sa péninsule ont su préserver un équilibre entre urbanisation et espaces naturels.
Ville cosmopolite en plein essor, Cape Town ( « Le Cap » ) offre enfin le visage d’une Afrique du Sud multiculturelle capable de tirer le meilleur parti de ce « Melting Pot » dont la commune de Muizenberg est un excellent exemple.
Seul bémol mais de taille, les habitants des Townships, qui s’étendent à perte de vue du côté de Baden Powell drive notamment, de la N22 ( sur New Eislenben Road) et N18 en traversant Mitchel’s Plain à l’approche de Ntlangano Cres , qui semblent avoir été oubliés et rappellent le passé douloureux du pays.
Nous avons donc déposé nos sacs à Muizenberg pour nos 5 derniers jours en Afrique du Sud.
Au programme : ascension de Table Moutain,visite de la ville, quelques manchots et le Cap de Bonne Espérance …
La » Montagne de la Table « ainsi nommée en raison de son sommet aplati dévoile un point de vue spectaculaire sur Cape Town ( une des images de carte postale de l’ Afrique du Sud ).
Pour la visite, nous avons formé 2 équipes :
La cabine tourne sur elle même pour mieux permettre la vue du panorama.
Les petits ont adoré.
Une fois sur place, il est possible de faire le tour du sommet en moins d’une heure, même en comptant les multiples arrêts escalade de rocher ( côté interne du sentier bien sûr) .
Le chemin borde la falaise et offre de magnifique points de vue sur la ville et le littoral en contrebas.
Le spectacle est cependant rapidement éclipsé par celui des multiples contorsions ridicules à selfies inventées par les touristes semblant rivaliser d’imagination afin de trouver l’endroit le plus dangereux pour se mettre en valeur.
Les mots de Matthiew notre guide du Sani pass nous reviennent en mémoire :
Ah Narcisse…
Le Spectacle est tout aussi divertissant que le magnifique panorama.
La « grimpette » de Table Mountain par Platteklip Gorge ne fait que 2 km mais elle est conséquente avec une dénivelé de 620 mètres, surtout dans la dernière gorge pratiquement à pic.
A 10 ans, Pierre est passé à travers un gros moment de doute et a dû escalader pour franchir les derniers obstacles ( dont certains faisaient sa taille ) mais les paysages traversés sont somptueux et le plaisir d’atteindre le sommet est majoré par la fierté.
Ils y arrivent fatigués et heureux enfin, sauf Raphaël qui a grimpé avec une bonne longueur d’avance sans le moindre signe de difficulté.
Ah !! que c’est agaçant …
Trajet effectué en 1h40 et 3 litres d’eau.
Le retour peut s’effectuer par téléphérique pour les grimpeurs fatigués ….
Le point de départ se trouve sur Tafelberg Road à 1,5 kilomètre à l’est du téléphérique de « Table Mountain », c’est ( selon nos informations et un coup d’oeil sur « google map » ) une route à sens unique.
Donc pour atteindre Platteklip, il faut tout de même passer par le départ du téléphérique puis rejoindre le sentier.
Soit 2 kilomètres pour se chauffer un peu avant d’attaquer les volées de marche …
Pas de droit d’entrée pour accéder à la randonnée.
De nombreuses personnes et nos recherches sur divers guides ou blogs nous avaient mis en garde pour cette randonnée au motif de risques d’agressions mais Maud
( une française expatriée du Cap ) nous a rassuré a ce sujet.
Effectivement, les garçons ont pu constater que le sentier est très fréquenté en dépit de sa difficulté et ne risque rien de ce point de vue.
Les mises en gardes restent à prendre au sérieux pour d’autres chemins moins empruntés.
La Wild Card permet une réduction de 20 % valable uniquement au guichet sur les tarifs du téléphérique.
Le matin :
Adulte 360 Rands ( 288 R avec la Wild Card) et Enfants ( 4 -17 ans ) : 180 Rands ( 144 R avec la Wild Card )
L’après midi ( après 13h ):
Adulte : 300 R et enfant 150 R
Gratuit pour les moins de 4 ans
Le matin : Adulte 200 Rands (160 avec la Wild Card ) et enfants ( 5 – 13 ans) : 100 Rands ( 80 R avec la Wild Card )
L’après midi ( après 13h ) : Adulte 150 R et Enfant 100 R
Les billets peuvent s’acheter en ligne sur le site de Table Mountain et sont valable 7 jours.
Attention ce ne sont pas des coupes-files, ils permettent d’éviter l’attente à l’achat des ticket mais pas celle du téléphérique.
Pour information en arrivant vers 9 h au mois de novembre nous n’avons eu aucune attente.
Il y en avait davantage quand nous sommes partis vers 13 h.
Mieux vaut venir par beau temps pour profiter d’un panorama parfaitement dégagé mais pensez à apporter beaucoup d’eau si vous grimpez par vous même .
Au sommet, bien évidemment un restaurant et l’inévitable magasin de souvenirs sont disponibles.
Il est possible de passer la journée dans ce vaste jardin botanique.
Nous y sommes arrivés en début de matinée pour répartir en début d’après midi ( en n’ayant exploré que quelques portions de ces jardins ).
Nous avons particulièrement apprécié le jardin des senteurs ( permettant de humer et de toucher les différentes feuilles et fleurs ).
Puis, après un détour par le jardin de la protection ( où sont recensées les plantes sud-africaines en voie de disparition ) ; nous nous sommes engagés sur le « Braille Trail », petit chemin à travers marécages et forêts naturelles avant de rejoindre les plantes préhistoriques ….
La traversée du pont construit en haut de la canopée sur la portion ouest des Jardins avec vue sur le sommet des arbres et Table Mountain est la cerise sur le gâteau.
Et finalement, terminer cette visite par un peu d’escalade dans les arbres avec les enfants d’une classe en sortie scolaire, poursuivre un écureuil albinos et/ou se faire courser par des canards …
Nous n’avons toutefois pas été époustouflés comme lors de la visite du jardin botanique de Balata en Martinique.
Carnet Pratique des Jardins
L’entrée est gratuite pour les moins de 6 ans .
20 Rands pour les 6 – 17 ans.
75 Rands pour les adultes.
Une carte succincte du jardin à 10 Rands est disponible au guichet.
Encore aujourd’hui, le quartier de Bo-Kaap ( « au dessus du Cap » en Afrikaner) ; l’un des plus anciens de Cape Town, est occupé par une forte concentration de musulmans du Cap.
Regroupés sous l’appellation générique de malais du Cap, ils sont pour la plupart les descendants des esclaves issus de l’actuelle Malaisie, Inde et Indonésie amenés par la compagnie néerlandaise des Indes orientales lors de son installation.
Son histoire lui confère une culture unique et précieuse.
En arpentant ses rues pavées tranquilles bordées de maisons multicolores étincelantes au soleil, jusqu’à la plus ancienne mosquée du Cap, il est facile de comprendre l’engouement touristique pour ce quartier.
Les façades des rues principales sont splendides … trop peut être comparées aux maisons charmantes mais défraîchies des ruelles adjacentes ( sans parler des constructions de fortunes proches qui le surplombent ).
Les touristes, dont notre Lapinou dissident arrivé en covoiturage avec la famille de Tessa, sont presque plus nombreux que les habitants dans la rue principale.
Le quartier en semble presque faux.
Les multiples travaux de rénovation montrent clairement le processus de gentrification en cours.
Dès lors, nous nous posons la question :
Les maisons colorées suffiront elles à conserver son âme au quartier quand ses habitants historiques auront été repoussés faute de posséder les moyens de s’adapter à la nouvelle image de leurs rues ?
Au sud de Cape Town, le vieux Muizenberg aux rues sinueuses et aux maisons colorées à deux pas de la plage est un de nos coups de coeur en Afrique du Sud.
Enfin un quartier qui n’est pas bouclé façon » bunker « .
Bon, les portes des maisons ont quand même des grilles ouvragées en fer blanc mais c’est tellement peu comparé aux murs d’enceinte de 3 m de hauteur recouverts de fils barbelés que nous avons trouvés ailleurs.
L’énergie créatrice de ce quartier est visible à tous les coins de rue : des structures en fer forgé du voisin, à l’expression libre sur les murs ….
Nous avons enfin l’impression de respirer.
Ici, les gens se promènent et se mélangent dans un joyeux brouhaha quelque soit leur origine sociale ou ethnique, leurs pas semblant tous converger vers la plage en fin de journée.
Le bord de mer aux cabines de bains colorées regroupe surfeurs et baigneurs qui partagent les mêmes espace aquatiques sans problème ni sourciller devant le drapeau noir requin qui flotte à deux pas.
Après une petite angoisse et une fois nos renseignements pris, ce drapeau indique juste que les conditions de surveillance des requins ne sont pas bonnes.
Un délice de profiter de cet endroit où pour la première fois depuis notre arrivée en Afrique du Sud nous avons enfin l’impression que les clivage sont dépassés.
Une conversation avec le pompiste du coin ( dans un français impeccable !! ) nous confirme la vision sociétale que nous avons eu du pays et ce clivage toujours très présent du coté de Johnnesbourg dans la portion nord du pays.
Si Muizenberg, et plus généralement Cape Town, semblent en bonne voie de dépasser les séquelles de l’apartheid, dans de nombreuses régions d’ Afrique du Sud, les choses ont peu évolué dans les faits.
Comme pour la majeure partie de notre périple en Afrique du Sud, nous avons opté pour un AirBnB dans cette commune au Sud-Est de Cape Town.
Nous avons donc loué chez Rebecca , une maison avec 3 chambres au RDC à 400m du front de mer.
Et le must, il y a une arrière-cour / jardin donnant sur les montagnes.
Chez » Joon »
40 Palmer Rd, Muizenberg .
Fermé le lundi et le dimanche soir.
Bonne pizzeria dans le vieux Muizenberg avec des produits frais , très bon accueil pour notre dernier soir
en Afrique du Sud.
Pizza de 60 rands ( Margherita ) à 110 rands, burger, omelettes et toasts
Cheese cake pour le dessert
700 rands à 6 , excellent rapport qualité / prix.
Cape Town est à l’image de l’ Afrique du Sud : immense et d’une telle diversité qu’il nous a semblé difficile ( voir impossible ) d’en faire un tour complet en l’espace de quelques jours.
Cette petite île est situé à 7 km des côtes dans la baie de Cape Town.
Elle fut utilisée successivement comme prison, lieu de quarantaine et hôpital psychiatrique depuis le milieu du XVIIe siècle.
Mais elle est surtout connue pour avoir accueilli nombre d’opposants politiques pendant le régime de l’ apartheid dont le célèbre Nelson Mandela qui devint par la suite : président de la République d’ Afrique du Sud.
L’accès se fait par Waterfront et les visites sont en anglais.
Le quartier de V&A Waterfront est un des plus touristiques de Cape Town ( avec Bo-Kaap ).
Que vous vouliez simplement déambuler sur le front de mer ou le port de plaisance.
Faire des courses ( ou achats de souvenirs ) dans un des centres commerciaux.
Ou encore déjeuner au V&A Food Market ( paradis des foodies aménagé dans un hangar).
Ce front de mer et sa grande roue est un lieu incontournable de Cape Town.
Prendre le partie d’ « escalader » Lion’ Head permet d’avoir une vue panoramique à la fois sur Table Moutain et sur la ville du Cap.
Quand à Signal Hill, il semblerait qu’une route donne accès au sommet ( parfait pour un coucher de soleil avec un petit verre de vin de Franschhoek ou de Stellenbosch ).
Et finalement, à quelques kilomètres du centre ville de Cape Town sur la côte ouest de la péninsule : les plages de Camps Bay et de Clifton Beach.
A Clifton Beach, les plages de sable blanc sont bien protégées du vent.
Camps Bay quand à elle bénéficie d’un superbe panorama sur la chaîne de montagne des 12 apôtres.
Par contre, quelques soit la saison, la température de l’eau ne dépasse pas les 19°C.
Découvert en 1488 par le navigateur portugais Bartolemeus Dia qui le nomma Cap des Tempêtes, il fut rebaptisé cap de Bonne Espérance par le roi Jean II.
On comprend aisément l’appellation première de Cap des Tempêtes quand on voit son littoral déchiqueté par les éléments.
L’endroit est d’une beauté sauvage mais légèrement surpeuplé : envahi entre autre par quelques fous du selfies ( comme à Table Mountain) et des cars de tour operator faisant la pause devant la pancarte désignant le Cap de Bonne-Espérance ( ce qui peut devenir légèrement oppressant ).
Il est vrai que devant un tel spectacle , l’envie de le contempler sans personne serait assez tentant …
Il est situé à l’intérieur d’un immense parc naturel dans lequel il est possible d’effectuer des randonnées bien plus longues loin de la foule.
La pointe se termine par deux Caps : un vers l’ouest le cap de Bonne espérance et un vers le sud : Cape Point ( que l’on peut rejoindre soit à pied , soit en funiculaire ).
Néanmoins, nous avons eu le privilège d’assister à la sortie des vieilles voitures d’un club de collectionneur et sans être de fins connaisseurs , les anciennes « Jaguar », « Roll’s » etc … ont un petit quelque chose ….
Il nous semble même que cette visite du Cap de Bonne Espérance peut être fait à bord d’un de ces bijoux.
A préciser, que ces 2 Caps se trouvent à la portion la plus méridionale de la péninsule du Cap ; mais pas du continent africain.
Cf. notre précédent article sur le Cap des Aiguilles ….
Ce parc naturel dépendant du San Park est une partie du parc de Table Mountain ( mais l’entrée est indépendante … ) .
– adulte : 320 Rands
– moins de 12 ans : 160 Rands
aucune précision pour les plus petits ( moins de 6 ans ).
Entrée gratuite sur présentation de la Wild Card
Le Cap de Bonne Espérance est accessible en voiture depuis Cape Town.
Soit par l’ouest :
depuis Hout Bay, prendre la direction de Kommetjie et de sa « grande » plage , puis obliquer par les terres jusqu’à la porte principale du parc.
Soit par l’est :
en partant de Muizenberg, prendre la direction de Kalk Bay et de son port, puis Simon’s Town, Boulder’s Beach !! et suivre la côte ).
Etant basé à Muizenberg, nous sommes passé par l’Est et, bien qu’il n’y ait que 39 km à faire , il faut compter un peu plus d’une heure …
Mais par Chapman’s Peak Drive ( entre mer et falaise : le paysage est à couper le souffle )
Des manchots, encore des manchots.
Nous n’avons pas pu résister nous sommes retournés les voir mais à Boulder’s Beach cette fois .
Le ponton court sur la magnifique plage de sable blanc.
Nous sommes dans un décor de carte postale… mais nous ne sommes pas les seuls.
Peu importe le plaisir est le même .
Ici les manchots étaient plus actifs, nombre d’entre eux étant occupés à creuser le sable à l’aide de bâtons pour agrandir leurs nids ou à couver un oeuf.
L’un d’eux a même confondu la jambe de pierre avec un poisson et lui a donné un vilain coup de bec.
Droits d’entrée :
– Adulte et plus de 12 ans : 160 Rands
– entre 2 et 12 ans : 80 Rands
Entrée gratuite sur présentation de la Wild Card
Comme pour tout ces hauts lieux du tourisme, il vaut mieux arriver de bonne heure pour éviter la foule.
Nous avons vu en partant des gens passer devant l’entrée pour emprunter directement le chemin conduisant à la plage de Boulder.
De leur conversation il semblait ressortir qu’ il est tout à fait possible d’observer les manchots gratuitement en allant un peu plus loin mais nous n’avons pas vérifié si des droits d’entrée étaient appliqués de ce côté là.
Ville cosmopolite et multiculturelle en pleine évolution, Cape Town a tout pour séduire.
De sa nature préservée à ses quartiers bourrés de charme, il fait bon l’arpenter.
Nous regrettons juste de ne pas y avoir passé plus de temps.
Le Cap et sa proche région ( la fameuse route des vins : Franschhoek , Stellenbosch … ) pourrait largement combler un voyage entier.
Mais ce n’est que partie remise …